Que faire à Pékin ?

Les 15 MEILLEURES choses à faire à Pékin

Pékin, la capitale trépidante de la Chine, est une ville qui mêle harmonieusement tradition millénaire et modernité. Réputée pour ses palais impériaux, ses temples majestueux, ses parcs verdoyants et sa cuisine délicieuse, Pékin est une destination idéale pour les voyageurs en quête de découverte culturelle et d’expériences uniques. Voici 15 lieux et activités incontournables pour un séjour mémorable dans cette métropole fascinante.

Aperçu

1. ‌Le Grande Muraille

Véritable icône de la Chine et chef-d'œuvre d'ingénierie inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, la Grande Muraille serpente à travers des paysages spectaculaires. Loin d'être un monument unique, elle se compose de multiples sections, chacune offrant une expérience distincte en termes d'architecture, d'état de conservation, de paysages environnants et d'ambiance. Choisir la bonne section est essentiel pour vivre une expérience mémorable adaptée à vos envies et capacités.

Les sections les plus célèbres autour de Pékin incluent Badaling, Juyongguan, Huanghuacheng, Jiankou, Mutianyu, Gubeikou, Jinshanling, Simatai et Huangyaguan. Parmi celles-ci, nous recommandons particulièrement Mutianyu, Jinshanling, Badaling, Simatai et Jiankou.

Voyons maintenant en détail ces sections recommandées et leurs modes de visite:

Mutianyu

Située à environ 70 km au nord-est de Pékin, la section de Mutianyu est réputée pour sa construction robuste et sa superbe intégration dans un environnement montagneux verdoyant. Particulièrement bien restaurée, elle offre des vues panoramiques exceptionnelles. Son aspect emblématique est renforcé par les créneaux et les tours de guet qui ponctuent la crête, ainsi que par un tronçon rare comportant une branche secondaire (la "Muraille aux deux faces").

Jinshanling

Située à environ 130 km de Pékin, à la frontière entre le district de Miyun (Pékin) et la province du Hebei, Jinshanling offre l'une des expériences les plus authentiques et spectaculaires. Cette section, partiellement restaurée et partiellement à l'état sauvage, est célèbre pour ses pentes parfois vertigineuses, ses tours de guet variées et préservées (certaines à deux étages), et ses paysages montagneux grandioses et moins boisés qu'à Mutianyu. Elle permet souvent une randonnée vers Simatai (accès parfois variable).

Badaling

La section la plus célèbre et la plus proche de Pékin (environ 70 km). Badaling est la section la plus largement restaurée et la plus facilement accessible. Elle est massive, impressionnante et offre des vues claires sur la structure défensive. C'est aussi la plus fréquentée, voire bondée, surtout les week-ends et jours fériés.

Simatai

Située à côté de Jinshanling dans le district de Miyun, Simatai est connue pour sa pente raide, son état partiellement en ruine et sa vue imprenable, surtout la nuit où elle est éclairée (unique). Très accidentée, elle offre une expérience "aventure".

Il est à noter que Simatai est actuellement la seule section de la Grande Muraille autorisant la visite nocturne. Nous y proposons également un service de camping de nuit. Si cette activité vous intéresse, contactez-nous.

Jiankou

Section extrêmement sauvage, non restaurée et dangereuse, réputée pour son aspect dramatique et ses panoramas à couper le souffle. En ruine, avec des escaliers effondrés et des pentes très abruptes. Attention : L'accès est officiellement interdit pour des raisons de sécurité, et les accidents sont fréquents.

2. Le Cité Interdite

S'élevant au cœur même de Pékin, la Cité Interdite est bien plus qu'un palais : c'est le symbole suprême du pouvoir impérial chinois pendant près de cinq siècles. Construit entre 1406 et 1420 sur l'ordre de l'empereur Yongle de la dynastie Ming, ce complexe monumental fut la résidence de 24 empereurs (Ming et Qing) et le centre politique et cérémoniel de l'Empire du Milieu jusqu'en 1912. Son nom, "Cité Interdite", vient du fait que l'accès en était strictement interdit au peuple sans permission expresse de l'empereur. Classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, c'est le plus vaste ensemble de structures anciennes en bois au monde. Sa valeur réside dans son architecture grandiose et symbolique (respectant rigoureusement les principes cosmologiques et géomantiques du Feng Shui), ses toits de tuiles vernissées jaune impérial, ses cours immenses pavées, et son incroyable richesse culturelle abritant aujourd'hui le Palais Museum et ses trésors inestimables. Visiter la Cité Interdite, c'est marcher dans les pas des empereurs et pénétrer au cœur de l'histoire et de l'âme de la Chine impériale.

Lieux incontournables et leurs raisons :

La Porte du Midi (Wǔmén - 午门) : L'entrée principale majestueuse, caractérisée par sa forme en "U" et ses cinq passages (réservés autrefois à l'empereur, à l'impératrice, etc.). C'est par ici que vous commencez votre immersion dans le palais. Ses imposantes tours offrent aussi des vues panoramiques spectaculaires sur la place Tian'anmen et les douves, mettant en perspective l'immensité du site.

La Cour Extérieure et le Palais de l'Harmonie Suprême (Tàihédiàn - 太和殿) : C'est le cœur cérémoniel et politique de la Cité. Traversez l'immense cour pavée (pouvant accueillir des milliers de personnes) pour atteindre ce palais, le plus grand et le plus important. C'est ici que se déroulaient les grands événements : couronnements, édits impériaux, mariages. Admirez son architecture imposante (double toit jaune, colonnes rouges laquées, dragons sculptés), la terrasse de marbre avec ses brûle-parfums et animaux mythiques protecteurs, et ressentez le poids de l'histoire et du pouvoir absolu qui émane de ce lieu.

La Cour Intérieure et le Palais de la Pureté Céleste (Qiánqīnggōng - 乾清宫) : En passant la Porte de la Pureté Céleste, vous pénétrez dans la zone résidentielle privée de la famille impériale. Le Palais de la Pureté Céleste était la résidence principale de l'empereur sous les Ming et son bureau sous les Qing. Il incarne l'intimité relative du pouvoir suprême. Son atmosphère est plus intime mais tout aussi majestueuse. Derrière lui se trouve le Palais de l'Union (lieu de cérémonies familiales) et le Palais de la Tranquillité Terrestre (résidence de l'impératrice).

Le Jardin Impérial (Yùhuāyuán - 御花园) : Situé à l'extrême nord de la Cité Intérieure, ce jardin est un havre de paix contrastant avec la rigueur des palais et des grandes cours. Avec ses pavillons élégants, ses rochers sculptés étranges, ses pins centenaires, ses allées sinueuses et ses kiosques, il offre un aperçu des espaces de détente et de contemplation de la famille impériale. C'est un écrin de verdure et de sérénité au sein de la grandeur minérale.

La Galerie des Trésors (ou Galerie de l'Horloge - Zhōngbiǎoguǎn - 钟表馆 / Bǎowùguǎn - 珍宝馆) : Installée dans le Palais de la Longévité Tranquille et le Palais de la Tranquillité et de la Longévité (dans la partie nord-est), cette exposition est indispensable pour apprécier l'opulence et le raffinement extrême de la cour. Elle présente une collection époustouflante d'objets précieux : jades, laques, orfèvrerie, robes de cérémonie, bijoux, et surtout une collection unique d'horloges mécaniques extraordinaires (pour la plupart offertes par les cours européennes aux empereurs Qing). Ces pièces témoignent de l'artisanat d'exception et des échanges culturels.

Durée de visite conseillée et raison :

Prévoyez au minimum 4 heures, mais idéalement une journée complète (5-6 heures) pour une visite approfondie. La raison est simple : l'immensité du site (720 000 m², près de 1000 bâtiments !) et la richesse de ce qu'il offre. Avec moins de 4 heures, vous ne pourrez qu'effleurer les principaux palais de l'axe central (cours extérieure et intérieure) en courant, sans vraiment prendre le temps d'apprécier l'architecture, les détails, les expositions, ni explorer les cours latérales et les palais annexes qui regorgent de charme, d'histoire et abritent souvent des expositions temporaires fascinantes du musée. Une journée permet de :

Prendre le temps d'observer les détails architecturaux, de lire les panneaux explicatifs (en anglais/chinois, vérifiez la disponibilité audio-guide en français) et de simplement absorber l'atmosphère unique de ce lieu chargé d'histoire. Pensez également au temps nécessaire pour entrer (les files peuvent être longues, surtout en haute saison) et sortir.

3.Le Palais d'Été

Véritable joyau de l’art paysager impérial chinois, le Palais d’Été, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, incarne la quintessence des jardins royaux des dynasties Ming et Qing. Construit en 1750 sous l’empereur Qianlong comme cadeau pour sa mère, il fut d’abord nommé Jardin des Vagues Claires (清漪园). Détruit deux fois (par les troupes anglo-françaises en 1860 et lors de la révolte des Boxers en 1900), il fut reconstruit par l’impératrice douairière Cixi, qui lui donna son nom actuel. S’étendant sur 290 hectares (dont 75 % de plans d’eau), il fusionne le génie hydraulique, l’architecture monumentale et les philosophies taoïstes, s’inspirant du lac de l’Ouest à Hangzhou pour créer un « paysage idéal » où nature et artifice s’harmonisent147. Ses trésors incluent des collections de porcelaines, des fresques narrant des légendes, et une symbolique où chaque colline ou pavillon évoque les montagnes sacrées ou les paradis mythiques

Lieux incontournables et leurs raisons：

Le Pavillon de la Fragrance Bouddhique (佛香阁): Perché à 41 mètres sur la colline de la Longévité (万寿山), ce pavillon octogonal à triple toiture vernissée jaune – couleur impériale – domine l’ensemble du jardin. Pourquoi le visiter : Son panorama époustouflant sur le lac Kunming (昆明湖) révèle l’audace de la conception : la colline symbolise le Mont Penglai (paradis taoïste), tandis que le lac, traversé par le Pont aux Dix-Sept Arches (十七孔桥), reflète le ciel comme un miroir. À l’intérieur, une statue de Bouddha en bronze doré rappelle son rôle de sanctuaire dédié par Cixi.

La Galerie Couverte (长廊): S’étirant sur 728 mètres entre la colline et le lac, cette promenade abrite 14 000 peintures murales uniques au monde. Pourquoi la parcourir : Chaque poutre raconte une histoire – scènes des Rêve dans le Pavillon Rouge, batailles légendaires, ou motifs floraux – transformant la marche en voyage à travers la culture chinoise. Son trajet ombragé, ponctué de pavillons, offre aussi des échappées vers le lac, idéales pour la photographie.

Le Lac Kunming (昆明湖) et le Pont aux Dix-Sept Arches: Cœur aquatique du palais, ce lac artificiel permet la navigation en barque traditionnelle. Pourquoi s’y attarder : En hiver, le phénomène dit des « lumières dorées traversant les arches » (金光穿洞) se produit au coucher du soleil autour du solstice d’hiver, lorsque les rayons percent chaque arche du pont. L’été, une croisière vers l’île Nanhu (南湖岛) dévoile des perspectives inédites sur les toits courbés et les collines lointaine.

Le Jardin de l’Harmonie et du Plaisir (谐趣园): Ce « jardin dans le jardin », réplique miniature du Jardin Jichang de Wuxi, concentre l’élégance des paysagistes du Jiangnan. Pourquoi y flâner : Ses bassins encerclés de kiosques, ponts de pierre et bambouseraies créent une atmosphère méditative. L’étang central reflète les nuages et les saules pleureurs, incarnant le concept de shanshui (« montagne-eau »), idéal pour échapper à la foule.

Le Jardin de l’Harmonie et du Plaisir (谐趣园): Ce « jardin dans le jardin », réplique miniature du Jardin Jichang de Wuxi, concentre l’élégance des paysagistes du Jiangnan. Pourquoi y flâner : Ses bassins encerclés de kiosques, ponts de pierre et bambouseraies créent une atmosphère méditative. L’étang central reflète les nuages et les saules pleureurs, incarnant le concept de shanshui (« montagne-eau »), idéal pour échapper à la foule.

Durée de visite conseillée et raison

Prévoyez une demi-journée (4 à 5 heures) pour une découverte complète. Le site, immense (équivalent de 400 terrains de football !), se divise en quatre secteurs majeurs : la zone administrative (Palais de la Bienveillance et de la Longévité), la colline sacrée (Pavillon de la Fragrance Bouddhique), le lac et ses îles, et les jardins intérieurs (comme le Jardin de l’Harmonie).

💡 Conseil local : Entrez tôt (6h30 en été) par la Porte Nord (北宫门) pour éviter les foules. En novembre, les ginkgos dorés du Jardin de l’Harmonie offrent un spectacle féerique.

Pour un voyage immersif dans la Chine impériale, mêlant art, nature et spiritualité, le Palais d’Été reste une étape incontournable – où chaque sentier révèle un dialogue millénaire entre l’homme et le paysage.

4. ‌Temple du Ciel

Joyau architectural de la Chine impériale, le Temple du Ciel, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1998, incarne le plus grand complexe sacrificiel ancien de Chine. Construit en 1420 sous les Ming, il servit pendant cinq siècles aux cérémonies de "culte du Ciel" et de "prières pour les moissons" par les empereurs Ming et Qing. D'une superficie de hectares (soit quatre fois la Cité Interdite !), sa conception épouse la cosmologie chinoise : l'enceinte nord circulaire symbolise le ciel, tandis que l'enceinte sud carrée représente la terre. Ses bâtiments, dépourvus de clous ou de poutres maîtresses, exploitent des principes acoustiques et mathématiques géniaux — comme l'usage sacré du chiffre 9 (multiple céleste) ou des alignements astraux. Un lieu où l'architecture devient dialogue entre le terrestre et le divin.

Lieux incontournables et leurs raisons：

Le Hall des Prières pour les Bonnes Moissons (祈年殿) :Symbole absolu du Temple, ce pavillon circulaire à triple toiture bleue évoque le ciel par sa forme et sa couleur. Ses 28 colonnes en bois de nanmu illustrent l'ingéniosité symbolique chinoise : 4 pour les saisons, 12 pour les mois, et 12 pour les heures, formant un total lié aux 28 constellations lunaires. Le marbre central, gravé de dragons et phénix, reflète la croyance en l'harmonie cosmique. À ne pas manquer : la vue depuis le Hall de l'Abstinence Céleste (皇乾殿) au nord, offrant une perspective épique sans foule.

L'Autel Céleste (圜丘): Terrasse de marbre à trois niveaux où l'empereur pratiquait le "sacrifice au Ciel" lors du solstice d'hiver. Chaque élément — marches, dalles, balustres — est un multiple de 9 (chiffre sacré des "neuf cieux"). Son centre, la Pierre du Cœur Céleste, produit un écho amplifié : la voix de l'empereur y résonnait comme une réponse divine, légitimant son mandat.

La Voûte Céleste Impériale (皇穹宇) et le Mur de l'Écho (回音壁): Ce sanctuaire abritait les tablettes des dieux. Son enceinte circulaire, lissée à la perfection, crée un phénomène acoustique unique : un chuchotement parcourt 65 mètres le long du mur ! Les Trois Pierres de l'Écho devant l'entrée génèrent quant à elles trois réverbérations successives, exploit ingénieux de la physique sonore sous les Qing.

Le Pont Vermillon (丹陛桥): Cette chaussée surélevée de 360 m relie les autels nord et sud. Divisé en trois voies — céleste (empereur), impériale et terrestre (ministres) —, il matérialise la hiérarchie cosmique. Sous ses arches, le "passage des fantômes" conduisait jadis les animaux sacrificiels.

Le Cyprès des Neuf Dragons (九龙柏): Arbre millénaire aux branches torsadées comme des dragons, situé près de la porte Chenzhen. Symbole de longévité, il incarne le lien entre nature et sacré.

Durée de visite conseillée et raison

Prévoyez au moins 3 heures, mais idéalement 4 à 5 heures pour une immersion complète. Le site, vaste comme 400 terrains de football, exige de la marche

5. ‌Hutongs de Nanluoguxiang

Au cœur de la vieille ville de Pékin, Nanluoguxiang (南锣鼓巷) est un labyrinthe de ruelles étroites qui plonge les visiteurs au temps des dynasties impériales. Longue d’environ 800 mètres, cette artère part de la tour du Tambour (Gulou) et file jusqu’à la rue Di’anmen, et elle a été tracée dès la dynastie Yuan (vers 1267). Son nom, littéralement « ruelle sud du gong et du tambour », fait référence aux deux tours historiques de la ville qui rythmaient jadis les journées. Entourée de seize ruelles secondaires (hutongs), Nanluoguxiang est l’un des rares quartiers à damier de Pékin à avoir préservé intactes les cours familiales traditionnelles (siheyuan) datant de l’époque impériale. Protégé parmi les zones historiques majeures de la capitale depuis les années 1990, le quartier mêle ainsi harmonieusement l’architecture authentique en briques grises et toits de tuile à une touche contemporaine : cafés branchés, boutiques d’artisanat et galeries y ont élu domicile. Flâner dans Nanluoguxiang, c’est ressentir le contraste entre le Pékin d’autrefois – dont témoignent les vieilles portes rouges et les arbres centenaires – et le dynamisme créatif d’aujourd’hui.

Lieux incontournables et leurs raisons：

Nanluoguxiang regorge de sites à découvrir où passé et présent se rencontrent. La ruelle principale, flanquée de boutiques artisanales et de modestes maisons traditionnelles, fait office de colonne vertébrale du quartier : s’y promener offre une plongée sensorielle dans le vieux Pékin (grincement d’une porte qui s’ouvre, odeur de thé, bruissement des feuilles de saule au vent). Ses ruelles latérales maintiennent le plan en damier d’origine et abritent de paisibles cours intérieures : on y sent la mémoire des érudits et artistes d’antan. Chacun de ces lieux clés rappelle à sa manière la riche tradition des hutongs de Pékin. Parmi les étapes à ne pas manquer :

La rue Nanluoguxiang et ses hutongs annexes : point névralgique de la visite, la longue allée piétonne traverse le quartier d’un bout à l’autre. Bordée de maisons en briques grises et de grands saules, elle invite à la flânerie. Derrière les portes rouge vif se cachent souvent d’anciens jardins privés (les siheyuan) aux murs grisonnants. Plusieurs de ces cours intérieures ont abrité des personnages célèbres – par exemple la maison du peintre Qi Baishi, aujourd’hui transformée en petit musée, ou celle du romancier Mao Dun – et certaines ouvrent leurs portes au public. Se promener ici, c’est ressentir le rythme de vie traditionnel pékinois : chaque boutique d’artisanat ou salon de thé occupe un espace ancré dans l’histoire, justifiant à lui seul une halte pour apprécier l’authenticité du quartier.

Temple Guanghua (广化寺) : niché dans une ruelle perpendiculaire, ce temple bouddhique datant du XIVᵉ siècle est une enclave de tranquillité. Son portail rouge et ses toitures richement décorées introduisent un univers spirituel contrastant avec l’effervescence des rues avoisinantes. En entrant, on découvre des salles de prières ornées de statues de Bouddha et de fresques anciennes. Gravir les quelques marches qui mènent à la salle principale et écouter les prières ou admirer les gargouilles sculptées offre une pause méditative. C’est un lieu de recueillement apprécié des habitants, et pour le visiteur, c’est l’occasion de mieux comprendre la place du bouddhisme dans la culture urbaine pékinoise.

Tours du Tambour (鼓楼) et de la Cloche (钟楼) : situées à l’extrémité nord de Nanluoguxiang, ces deux structures jumelles (XVe siècle) dominent le quartier. On les remarque au loin avant même d’y arriver, plantées au milieu d’une grande place pavée. Monter au sommet du Drum Tower (tour du Tambour) ou du Bell Tower (tour de la Cloche) promet un point de vue unique sur les toits des hutongs et le lac Shichahai tout proche. Ces tours étaient autrefois le système horloger de la ville : chaque heure y était marquée par le battement des tambours et le tintement des cloches. Les visites incluent souvent une reconstitution sonore aux heures fixes, rappelant au visiteur cette tradition passée. Voir et entendre ces instruments anciens fait véritablement revivre l’histoire du quartier, justifiant largement la montée pour s’imprégner de l’atmosphère classique.

Rue Yandaixie (烟袋斜街) : à seulement cinq minutes à pied au nord-ouest, cette ruelle en forme de S est l’une des plus pittoresques et anciennes de Pékin. Autrefois connue sous le nom de « rue des pipes à tabac », Yandaixie était célèbre pour ses échoppes de fumeurs. Aujourd’hui, elle se distingue par son pavage irrégulier, ses maisons traditionnelles surannées et ses magasins d’antiquités ou de souvenirs artisanaux. Se perdre le temps d’une balade à Yandaixie, avec ses petites boutiques de objets de décoration et son aura hors du temps, est un bon complément à Nanluoguxiang : on y ressent l’âme commerçante de l’ancienne Pékin.

Ambiance culturelle contemporaine : Nanluoguxiang n’est pas qu’un décor historique, c’est aussi un lieu de vie moderne. Tout au long de la journée (et jusque tard le soir), on y trouve une profusion de cafés cosy, de salons de thé aux assises tatami, et même de bars thématiques (rock, jazz, etc.) installés dans d’anciens siheyuan. Cet aspect « branché » du quartier attire une clientèle jeune et internationale. Il est très instructif – et agréable – de s’y attabler : déguster un café ou un repas local dans l’enceinte rénovée d’une cour traditionnelle fait percevoir ce savoureux mélange de la vieille pierre avec la création actuelle. En somme, l’énergie festive de Nanluoguxiang, qui se manifeste notamment lors de concerts ou d’expositions ponctuelles, est un autre visage incontournable de sa visite.

Durée de visite et itinéraires suggérés：

On peut découvrir Nanluoguxiang en une petite balade de 1 à 2 heures, mais la richesse du quartier justifie souvent une visite plus longue (demi-journée) pour en explorer tous les recoins. Voici deux exemples d’itinéraires selon votre disponibilité :

Conseils pratiques

Pour profiter au mieux de Nanluoguxiang, on recommande de s’y rendre en dehors des heures de pointe touristiques. Le matin, dès l’ouverture des boutiques (vers 10 h) en semaine, les rues sont nettement plus tranquilles qu’en fin d’après-midi ou le week-end où le quartier peut être très fréquenté. Côté saison, le printemps (avril-mai) et l’automne (septembre-octobre) sont idéaux : la météo y est douce et agréable pour marcher, tandis que les arbres en fleurs ou en couleurs jaunes ajoutent encore à la poésie des lieux. En revanche, l’été peut être étouffant sous le soleil et l’hiver, froid et brumeux, atténue un peu les charmes visuels du vieux Pékin. Enfin, un séjour en soirée, lorsque les lanternes s’allument et que quelques musiciens de rue jouent sous les porches, peut offrir une ambiance différente et chaleureuse, loin de l’affluence diurne. Dans tous les cas, garder un rythme détendu – s’asseoir pour observer le va-et-vient, discuter avec les commerçants ou partager une bière locale – fait partie intégrante de l’expérience authentique de Nanluoguxiang.

6. Le Temple des Lamas

Le temple de Yonghe, appelé aussi temple des Lamas, est un joyau du bouddhisme tibétain à Pékin. Construit en 1694 pour le prince Yong (futur empereur Yongzheng) et transformé en monastère lamaïque par l’empereur Qianlong en 1744, il demeure le plus grand et le mieux préservé des lamaseries tibétaines en Chine. Classé Monument historique national dès 1961, il associe dans son architecture le style han et tibétain. Le temple abrite des statues sacrées (Bouddhas, Bodhisattvas, arhats) et des trésors d’art sacrés, témoignant de son rôle central dans la spiritualité impériale.

Lieux incontournables et leurs raisons:

Le Hall des Rois Célestes (天王殿): Hall d’entrée principal (autrefois Yonghe Gate) dominé par quatre statues de gardiens célestes entourant au centre la statue riante de Maitreya (le futur Bouddha). Ce pavillon affiche l’alliance des styles chinois et tibétains dans les sculptures polychromes. La figure de Maitreya au sourire majestueux incarne l’accueil des fidèles, entourée des Rois célestes protecteurs du Dharma.

Le Hall d’Harmonie et de Paix (雍和宫正殿): Grand sanctuaire central du temple (anciennement « Yonghe Palace »), où sont disposées trois statues de bronze doré – Sakyamuni (Bouddha historique) au centre, flanqué de deux disciples bouddhas – et 18 arhats sculptés de chaque côté. Cœur spirituel du complexe, ce hall renferme des œuvres d’orfèvrerie exceptionnelles (statues, fresques murales d’Avalokiteshvara aux mille bras) et plonge le visiteur dans l’univers sacré du bouddhisme tibétain.

Le Hall de la Roue du Dharma (法轮殿): Ancienne résidence des épouses impériales devenue salle d’étude des textes sacrés. On y trouve un imposant tsong-kha-pa en bronze (fondateur de l’école Gelug) placé au centre. Ce sanctuaire présente l’une des « collines des 500 arhats », une frise sculptée en bois où 500 disciples de Bouddha, en métaux précieux, veillent de chaque côté de la statue principale. On découvre aussi une vasque de bois légendaire censée avoir servi au premier bain de l’empereur Qianlong. L’effet d’ensemble – riche en détails chamarrés – illustre la fusion des esthétiques bouddhiques tibétaine et han.

Le Pavillon des Dix Mille Bonheurs (万福阁): Édifice à trois étages situé à l’extrémité nord du complexe. Il contient plusieurs niveaux de statuettes de Bouddha et surtout une gigantesque statue de Maitreya en bois de santal blanc, haute de 18 m hors sol (26 m en incluant le piédestal). Véritable point d’orgue de la visite, la statue monumentale (cadeau du 7ᵉ Dalai Lama) détient un record Guinness. Sa taille impressionnante et l’expression sereine du Bouddha offrent un spectacle inoubliable, symbole de prospérité et d’espoir bouddhiste.

Durée de visite conseillée et raison:

Prévoyez environ 2 à 3 heures pour découvrir le temple de Yonghe. Le site s’étend sur un axe nord–sud d’environ 480 m, qui aligne cinq cours principales (grande porte d’entrée, Hall des Rois Célestes, Hall principal, etc.):

💡 Conseil local : Arrivez tôt le matin (dès l’ouverture vers 9 h) pour profiter de l’ambiance mystique du temple et, si vous êtes chanceux, assister aux cérémonies des moines (chants et prières) organisées généralement entre 9 h et 10 h 30. Le site étant toujours un lieu de culte actif, adoptez un comportement respectueux (silence, retrait de chapeau à l’intérieur) et vous pourrez ressentir l’atmosphère sacrée loin de la cohue touristique.

Pour le visiteur en quête d’immersion dans la Chine impériale et spirituelle, le temple de Yonghe reste une étape incontournable – chaque cour et statue racontant un pan de l’histoire séculaire du bouddhisme tibétain en Chine.

7. La Place Tian’anmen

Cœur politique et symbolique de la Chine moderne, la place Tian'anmen est le plus vaste espace public urbain au monde (440 000 m²). Créée en 1949 pour célébrer la fondation de la République populaire, elle incarne la puissance nationale et la mémoire collective. Son nom ("Porte de la Paix Céleste") vient de la porte Tian'anmen (1417), ancienne entrée impériale de la Cité Interdite où les édits étaient proclamés. Lieu des grands événements historiques (défilés, manifestations), elle fusionne l'héritage impérial (architecture Ming) et l'idéologie contemporaine. Ses monuments colossaux, alignés sur un axe nord-sud, forment un livre ouvert de l'histoire chinoise.

Lieux incontournables et leurs raisons

La Porte Tian'anmen (天安门): Symbole de Pékin, cette tour de 33,7 m coiffée de tuiles jaunes abrite le portrait géant de Mao (6 m × 4,6 m, renouvelé annuellement). Pourquoi la visiter : Traversez ses 5 passages (jadis réservés à l'empereur) pour emprunter la Voie Royale vers la Cité Interdite. Son balcon fut le théâtre de proclamations historiques, dont la fondation de la RPC par Mao en 1949.

Le Mausolée de Mao (毛主席纪念堂): Sanctuaire de granit gris abritant la dépouille embaumée du fondateur de la Chine moderne. Pourquoi s’y recueillir : Malgré les files d’attente (fermé lundi), c’est un pèlerinage politique unique.

Le Monument aux Héros du Peuple (人民英雄纪念碑): Obélisque de 38 m en marbre de Qingtian, orné de bas-reliefs narrant les révoltes chinoises de 1840 à 1949. Pourquoi le contempler : Ses sculptures épiques (comme la Révolte de Jintian) sont un chef-d’œuvre de la statuaire socialiste. L’inscription calligraphiée par Mao au verso : "L’esprit des héros peuple est immortel", en fait un lieu de mémoire.

Le Grand Hall du Peuple (人民大会堂): Siège de l’Assemblée nationale, édifice néoclassique aux colonnes doriques (142 pour les 56 ethnies chinoises). Pourquoi l’admirer : Sa salle des Dix Mille Places (banquets d’État) illustre la démesure architecturale maoïste. Les visites (30¥) dévoilent les salles provinciales aux décors régionaux (ex. : la salle du Sichuan avec panda en jade).

Le Musée National de Chine (中国国家博物馆): Plus grand musée d’histoire au monde (1,05 million d’objets), couvrant 5 000 ans de civilisation. Pourquoi y consacrer du temps : Le trésor de Sanxingdui (masques de bronze chamaniques) et le bateau en bronze des Royaumes combattants révèlent des prouesses techniques antiques. Entrée gratuite (réservation obligatoire).

Durée de visite conseillée et raison:

Pourquoi ? L’espace est immense, mais les monuments se visitent rapidement (extérieurs). Le temps réel dépend des contrôles de sécurité (jusqu’à 30 min d’attente) et de l’affluence au mausolée.

8. ‌798 Art Zone

Épicentre de l’art contemporain asiatique, le 798 est un phénomène unique : une friche industrielle des années 1950 transformée en laboratoire créatif. Niché dans d’immenses usines bâties par les architectes est-allemands (à l’origine Usine 718, pionnière de l’électronique chinoise), ce site de 600 000 m² préserve des grues rouillées, des tuyauteries labyrinthiques et des slogans maoïstes effacés, servis par 400 galeries, ateliers et boutiques conceptuelles. Classé "Patrimoine architectural moderne de Pékin" en 2007, il symbolise la métamorphose culturelle de la Chine, où l’acier brut dialogue avec l’art avant-gardiste.

Lieux incontournables et leurs raisons:

La Rue des Graffitis (涂鸦墙): Mur d’expression libre s’étirant sur 200 m, couvert de fresques éphémères signées par des artistes locaux et internationaux. Pourquoi s’y rendre: C’est un musée à ciel ouvert où le street art reflète les tensions sociales et les rêves de la jeunesse chinoise. Cliché iconique : se poster devant le Robot Géant en métal recyclé, symbole du mariage industrie-art.

UCCA Center for Contemporary Art (尤伦斯当代艺术中心): Pulsation intellectuelle du 798, cette ancienne usine réhabilitée expose des œuvres provocantes (Ai Weiwei, Zeng Fanzhi). Pourquoi le visiter: Ses expositions temporaires (ex. : "Body and Soul" en 2024) déchiffrent les mutations de la société chinoise. Ne manquez pas le café littéraire sous les poutres d’acier, où siroter un latte en feuilletant des zines underground.

La Galerie Zone 751(751动力广场): Ancienne centrale électrique conservant turbines et réservoirs à gaz, aujourd’hui scène de défilés de mode et d’installations immersives. Pourquoi explorer : Son parc industriel offre un décor dystopique pour des photos steampunk, tandis que les passerelles aériennes révèlent une vue panoramique sur les cheminées sculpturales.

Le Marché Créatif de l’Avenue B (B区创意市集): Bazar bohème regroupant designers indépendants vendant céramiques émaillées, robes en chanvre teint à l’indigo, et jouets mécaniques vintage. Pourquoi flâner : Rapportez un souvenir unique, comme un carnet en papier xuan (papier traditionnel) ou un badge brodé de slogans années 1970.

Le Train Fantôme (绿皮火车): Wagon abandonné envahi par le lierre, jadis utilisé pour livrer des missiles, aujourd’hui reconverti en café "Slow Life Express".

Durée de visite conseillée et raison:

Pourquoi ? La densité des espaces exige du temps pour passer des halls d’exposition aux cours secrètes. Les files d’attente aux galeries populaires (ex. : Meet You Museum lors d’expos blockbusters comme "Van Gogh Alive") peuvent atteindre 1 heure.

Le saviez-vous? Les numéros de bâtiment (ex. : 798-4) correspondent aux anciens ateliers militaires — le 798 abritait une usine secrète de composants radar pendant la Guerre froide.

9. ‌Lac Houhai

Joyau historique niché au centre de Pékin, Houhai fait partie du complexe des Shichahai (« Trois Lacs Postérieurs »), aux côtés de Qianhai et Xihai. Cet ensemble de plans d’eau, aménagé il y a 700 ans sous la dynastie Yuan, servait de terminus au Grand Canal pour le transport des céréales (caoyun) . D’une superficie de 34 hectares d’eau entourés de hutongs centenaires et d’hôtels particuliers impériaux, Houhai incarne l’âme de la capitale : un mélange de quiétude naturelle (saules pleureurs, lotus estivaux) et de prestige historique, où chaque pierre raconte la Chine impériale, républicaine et moderne. Sa singularité ? Un équilibre parfait entre l’animation des bars branchés et la sérénité des ruelles pavées, le tout à deux pas de la Cité Interdite .

Lieux incontournables et leurs raisons

Le Pont de la Selle d’Argent (银锭桥): Point de jonction entre Houhai et Qianhai, ce pont de pierre du XVe siècle est célèbre pour le phénomène "Yinding Guanshan" (« Observer les collines de la Selle d’Argent ») : par temps clair, la vue s’étend jusqu’aux collines de l’Ouest. Pourquoi le traverser : Son alignement cosmologique symbolise l’harmonie entre l’homme et la nature, tandis que ses alentours regroupent des échoppes ancestrales comme Kaorou Ji (烤肉季), rôtisserie de mouton vieille de 160 ans.

La Ruelle de la Pipe à Tabac (烟袋斜街): Artère commerçante datant des Qing, où se mêlent boutiques de curiosités (éventails peints, figurines tu’erye), cafés vintage et ateliers de sceaux. Pourquoi s’y perdre : L’ancien Bureau de Poste de la Dynastie Qing (大清邮政局) y propose des timbres commémoratifs, et l’ambiance oscillant entre tradition et hipster en fait un microcosme de Pékin

L’Ancienne Résidence de Song Qingling (宋庆龄故居): Installée dans le jardin du Palais du Prince Chun (醇亲王府), cette demeure abrite des souvenirs de la « Mère de la Chine moderne ». Pourquoi la visiter : Le pavillon central conserve son bureau d’origine, et le Sophora Millénaire planté par le poète Nalan Xingde déploie ses branches comme un éventail vivant. Entrée : 20¥.

Les Bars en Bord d’Eau: Quand la nuit tombe, les lanternes rouges se reflètent dans le lac, et les terrasses s’animent au son du jazz ou du pipa. Pourquoi s’y attarder : Des adresses comme No Name ou Amilal (dans un hutong caché) offrent une expérience hors du temps, entre cocktails créatifs et concerts intimistes .

Les Promenades en Pousse-Pousse: Circuits commentés à travers les hutongs (羊房胡同, 帽儿胡同), où les chauffeurs content l’histoire des hôtels particuliers mandchous et des résidences d’artistes comme Guo Moruo. Pourquoi essayer : Comprendre le génie urbain des Yuan (ruelles en damier) et repérer les portails sculptés de motifs porte-bonheur .

Durée de visite conseillée et raison

Prévoyez 3 à 4 heures, idéalement en fin d’après-midi jusqu’au soir :

10. ‌Parc Jingshan

Point culminant stratégique et symbolique du vieux Pékin, Jingshan ("Colline de la Belle Vue") est une colline artificielle de 45,7 mètres créée au XVe siècle sous les Ming à partir des terres excavées des douves de la Cité Interdite. Sa fonction était double : protéger le palais impérial selon les principes du feng shui (en "barrant" les énergies néfastes du nord) et offrir un poste d’observation militaire. Classé parc public en 1928, il demeure le meilleur point de vue sur la Cité Interdite, dévoilant l’alignement parfait de son axe central nord-sud, symbole du pouvoir céleste des empereurs.

Lieux incontournables et leurs raisons

Le Pavillon Wanchun (万春亭): Point culminant du parc, ce pavillon à triple toiture jaune abritait jadis un bouddha en bronze. Pourquoi y monter? Sa terrasse offre une vue panoramique à 360° unique:

Conseil : À l’aube, le soleil levant embrase les toits dorés ; au crépuscule, les lanternes s’allument en vagues rouges.

L’Arbre de Chongzhen (崇祯自缢处): Un sophora vieux de 400 ans marqué d’une stèle, où le dernier empereur Ming se suicida en 1644 lors de la révolte paysanne. Pourquoi s’y recueillir : Ce lieu tragique incarne la chute des dynasties et la fragilité du pouvoir. L’arbre actuel est un rejet de l’original, symbole de résilience.

Le Jardin de Pivoines Impériales (牡丹园): Planté sous les Qing, il rassemble 200 variétés de pivoines dont des spécimens uniques aux pétales pourpres et jaunes. Pourquoi le visiter : En avril-mai, 40 000 fleurs transforment le parc en océan de couleurs, perpétuant la tradition où les empereurs admiraient ces "reines des fleurs".

L’Alignement Axial Nord-Sud (中轴线): Depuis le pavillon Wanchun, tracez visuellement la ligne sacrée reliant la Porte Yongding (extrême sud) à la Tour du Tambour (nord). Pourquoi l’observer : Cet axe de 7,8 km, classé à l’UNESCO, incarne l’ordre cosmique chinois où l’empereur, "Fils du Ciel", reliait terre et ciel.

Durée de visite conseillée et raison

Prévoyez 1h à 1h30 :

Pourquoi ? Le parc est compact, mais la montée nécessite un rythme modéré. Une durée inférieure à 1h priverait de la sérénité des lieux et des détails historiques.

🌸 Le saviez-vous? Les 5 pavillons sommitaux représentent les Cinq Éléments (bois, feu, terre, métal, eau). Leur disposition forme un mandala protégeant symboliquement Pékin.

5 Expériences Gastronomiques Essentielles

1. ‌Canard laqué de Quanjude

Préparé depuis 1864, ce plat emblématique se caractérise par sa peau caramélisée au bois de jujubier. La ‌Maison Mère de Qianmen‌ propose une démonstration de découpe traditionnelle devant les clients, suivie d’une dégustation de foie gras de canard mariné au vin de riz‌. Compter 45 minutes de cuisson pour une texture parfaite.

• Adresse‌ : 32 Qianmen Street.
• Prix‌ : 298 CNY/40 EUR (canard entier avec accompagnements).

2. ‌Zhajiangmian

Ces nouilles épaisses, nappées d’une sauce à base de pâte de soja noir fermenté et de porc croustillant, incarnent la cuisine de rue pékinoise. Le restaurant ‌Fangzhuan Hutong‌ ajoute une touche moderne avec des crevettes séchées et des pousses de bambou fumées. Un plat complet servi dans des bols en céramique bleue‌

• Spécialité‌ : Version végétarienne aux champignons shiitake.
• ‌Prix‌ : 35 CNY/4.6 EUR.

3‌. Tanghulu

Cette sucrerie traditionnelle, composée de fruits enrobés de sucre cristallisé, trouve ses origines sous la dynastie Song. La version premium du ‌Marché de Wangfujing‌ utilise des fraises bio et un caramel au miel de jujubier, servi sur des bâtonnets en bambou gravés‌. En hiver, goûtez la variante aux marrons grillés.

• Point de vente‌ : Échoppe « Hong Yun », Rue des Délices.
• ‌‌Prix‌ : 20 CNY/2.6 EUR.

4. Thé au lait de Beijing

Inspiré des traditions mongoles, ce mélange de thé Pu’er et de lait de yak fermenté est servi brûlant dans des tasses en porcelaine émaillée. Le salon ‌Chá Yuàn‌ propose une cérémonie de dégustation avec des ‌gâteaux de sésame noir‌, accompagnée d’une musique au guzheng‌12.

• Expérience‌ : Atelier de torréfaction de thé sur place.
• Prix‌ : 35 CNY/4.6 EUR (thé + gourmandises).

5. Mending Roubing

Spécialité ancestrale des quartiers impériaux, ces galettes épaisses doivent leur nom à leur forme rappelant les clous de portes monumentales. La pâte croustillante, faite de farine de blé et d’eau de source, enrobe une farce de porc haché mariné dans de la sauce soja vieillie et des oignons verts. Le restaurant ‌Lao Beijing Zhima‌, près du Temple de Confucius, propose une version truffée de champignons shiitake fumés, accompagnée d’une soupe de nouilles au sésame noir‌. En décembre 2025, un atelier de fabrication traditionnelle y est organisé tous les samedis matin‌

• Adresse‌ : 28 Guozijian Street.
• Prix‌ : 18 CNY/2.4 EUR par pièce ;

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